Sidi-Bou-Saïd
Sidi-Bou-Saïd, un joli village très très touristique...
belle vue sur le golfe de Tunis
Café Sidi Chabaane

Sidi-Bou-Saïd (7000 hab) vu par le guide du Routard :

Accrochée au flanc du djebel Manâr qui veille sur le golfe de Tunis, SIdi-bou-Saïd est un véritable balcon sur la mer. Avec un rare bonheur, des éléments architecturaux des Cyclades se mêlent à ceux de l'Andalousie. Chateaubriand en route pour Jérusalem, Flaubert à la recherche de Salammbô et Lamartine avaient découvert le golfe de Tunis de ce promontoire naturel d'où partaient les signaux guidant les galères puniques vers le port. Plus près de nous, Bernanos, Gide, Colette, Simone de Beauvoir et Montherlant (excusez du peu) trouvèrent refuge Ici. Michel Foucault y écrivit notamment L'Archéologie du savoir, le peintre Paul Klee tomba lui aussi sous le charme...
Haut lieu de tourisme pourtant doté d'une Infrastructure hôtelière très Insuffisante, SIdi-bou-Saïd est en été au bord de la saturation. Le ballet des autobus n'en finit pas d'alimenter, telle une noria, des ruelles qui ne parviennent même plus à absorber le flux incessant. Il est bon dans ce cas de se lever très tôt ou de revenir en fin d'après-midi. Le soleil rasant vient alors vous gratifier des plus belles variations qu'on puisse Imaginer au blanc.

Sidi-Bou-Saïd, village des délices

« Et l'odeur du jasmin qu'il tenait dans ses mains au Café des Délices... » Qui ne connaît pas la chanson ? Le café des délices est ici, à Sidi Bou Saïd, le village blanc et bleu qui domine le golfe de Tunis. « Sidi Bou » est presque aussi connu que sa voisine, Carthage. Le décor parfait pour siroter un thé à la menthe ou aux pignons, comme le chante Patrick Bruel. Essayez le très central Café des Nattes : Gide, Montherlant, Bernanos, Paul Klee et Simone de Beauvoir s'y sont arrêtés boire le thé et fumer le chicha.

Allez aussi vous refaire une santé au Café Sidi Chabaane : ses terrasses multiples ont une vue imprenable sur le golfe de Tunis. En été, il est très difficile de trouver une place assis après 17h, mais si vous y parvenez, n'oubliez pas de goûter au vrai délice estivale : le thé aux amandes fraîches.

Mais à Sidi Bou il y a un délice encore plus grand que le thé : la flânerie. Très tôt le matin ou au coucher du soleil, les contrastes de lumière rendent Sidi Bou Saïd un lieu magique. Laissez-vous guider par les hasards lumineux de ce village qui rappelle l'Andalousie ou les Cyclades. En montant du parking ou de la gare TGM (35 minutes de Tunis), faites une halte pour vous désaltérer à la petite fontaine Aïn Tassat. La rue principale monte doucement ; vos yeux seront captivés par les moucharabiehs, les balcons avec une grille en bois qui permet aux femmes de voir sans être vues. Les boutiques de souvenirs sont aussi omniprésentes, tout comme les très typiques cages à oiseaux. Si vous avez le temps, visitez le Musée des musiques arabes et méditerranéennes ou la Dar El Annabi, maison-musée très bien conservée et ouverte au public par une vieille famille tunisienne.

A tout coin de rue, il y a une bonne raison de se perdre dans le labyrinthe de ruelles blanches pour admirer les portes bleues ou les jardins de bougainvillées et d'eucalyptus. Les hôtels ne sont pas nombreux à Sidi Bou, mais vous trouverez un grand confort au Dar Saïd, avec ses céramiques, son jardin et sa piscine avec vue sur mer. Vous n'êtes qu'à quelques marches de la mosquée et du sanctuaire de Sidi Bou, l'ermite marocain venu sur cette colline en 1207. Ici, les habitants viennent offrir des dons et les sans-abri trouvent des chambres d'accueil. Pour finir votre promenade, montez sur la colline, l'ancien emplacement du phare carthaginois. Autrement, descendez à la plage, c'est juste à côté du port de plaisance, le plus exclusif de Tunisie.


Carthage
   

Carthage vu par le guide du Routard :

Banlieue résidentielle et présidentielle, puisque Ben Ali y avait ses quartiers (II habite désormais SidI-bou-Saïd), la ville est bien sûr réputée pour son site classé au Patrimoine mondial de l'Unesco. Il paraît difficile d'Imaginer, aujourd'hui, que la Carthage antique ait pu exister à la place de toutes ces villas cossues et résidences secondaires. Les vestiges sont très disséminés et souvent peu spectaculaires. Commencer par le Musée national peut faciliter l'approche. Conclure par un autre monument, vivant celui-là, qui a élu domicile à l'hôtel Villa DIdon, éclairera à coup sûr la ville sous un Jour nouveau. Notre étoile national, Alain Ducasse, a en effet ouvert un restaurant (Spoon Carthage), faisant de Carthage un haut lieu de la gastronomie. Malheureusement pas à la portée de toutes les bourses, vous vous en doutiez.